Concert

Le concert de MIËT prévu initialement au 6PAR4 dans le cadre de la date avec BRNS, se greffe à la soirée organisée par La Fosse avec Angoisse Magazine. L'équipe du 6PAR4 remercie du fond du coeur les copains du bar La Fosse pour leur coup de pouce et leur accueil !

MIËTFrance  / Rock Noise

Avec beaucoup d’inventivité, la jeune musicienne dépasse en permanence les limites imposées du genre,pour un résultat absolument captivant. – Longueur d’Ondes

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Présentation complète

La solitude amène-t-elle à partir à la rencontre de l’autre ? Bien que toujours seule sur scène comme en studio, Miët exprime combien la découverte de l’altérité nourrit sa création, au point d’avoir choisi pour ce deuxième album un titre en allemand : Ausländer. Ce terme signifie pour la nantaise la magie d’un mot inexpliqué mais familier. Cet « étranger », ou plus exactement cet « autre » dont il est question, semble prendre l’apparence d’un personnage que l’on apprendrait à découvrir tout au long des dix titres de l’album.

On retrouve dans ce nouvel album de Suzy LeVoid ce qui constitue son leitmotiv depuis toujours : un rock abrasif aux fureurs jamais gratuites, un mélange de boucles sonores, de rythmes hypnotiques et de lignes de basses puissantes et distordues. Le chant occupe encore, et plus que jamais, une place centrale dans son œuvre. Sa voix révèle tantôt sa douceur et ses passions comme sur le poignant The Path, tantôt sa colère et sa rage sur I Belong to the Dead. Miët démontre une nouvelle fois sa facilité pour passer d’un registre à un autre, à s’adapter et à les faire siens. Ce deuxième album fourmille d’émotions multiples à l’image de cet Ausländer dont l’état est en perpétuel mouvement et le morceau introductif Ones nous annonce la couleur : «How could you see my face, when I have a million ones» (« comment peux tu voir mon visage puisque j’en ai un million»)

Moins minimaliste que le précédent Stumbling, Climbing, Nesting, Ausländer est d’une grande richesse, autant dans la composition que dans le travail d’écriture. Fortement inspirée par le travail de Walt Whitman, Miët, à l’instar du poète américain, utilise subtilement la répétition pour donner un caractère hypnotique à ses textes. Cette sensation d’hypnose est largement accentuée par l’enchaînement des boucles sonores, créant une perception de cycle infini et donnant ainsi naissance à une atmosphère quasi mystique.

Puis, il y a la basse, de longues traînées de lignes de quatre cordes qui s’enchaînent en boucle jusqu’à perdre la trace de son ton originel. Cette basse est dominante, écrasante parfois, souvent distordue par les nombreux effets utilisés. Miët parvient à repousser les limites de son instrument favori. La nantaise s’ouvre aussi dans son deuxième album à de nouvelles sonorités avec notamment l’utilisation à plusieurs reprises de synthétiseurs. Le dernier morceau de l’album The One that Loves, en est un bel exemple. Il surprend par son caractère introspectif et onirique.

Angoisse Magazine